La protection de l'enfance dans la tourmente

03/03/2021

L'Association vendômoise de protection de l'enfance (AVPE) reçoit désormais ses visiteurs tous les mercredis après-midi de 14 h 30 à 16 h 30 au 6 bis, rue du 20e chasseur, son nouveau local mis à disposition par la Ville.
La plage horaire sera sans doute plus étendue lorsque le couvre-feu sera supprimé. Travaillant sur toute la France, elle interpelle souvent des responsables aux plus hauts niveaux de l'État. C'est sans doute pour cela qu'elle reçoit entre dix et quinze coups de téléphone par jours et sur les dix dossiers particulièrement préoccupants qu'elle traite aujourd'hui, certains concernent plus particulièrement le Vendômois.

Une aide toujours difficile à prodiguer

Sur sa page de présentation de son site, l'association prévient les visiteurs : « L'AVPE sait que la majorité des magistrats, des travailleurs sociaux, des avocats œuvrent pour protéger les enfants, leur permettre de se construire ou de se reconstruire. Ce site ne concerne que les dysfonctionnements qui ternissent l'image de la France et qui font que la ''patrie des droits de l'Homme'' est classée dans les tout derniers pays en ce qui concerne le bien-être des enfants ».
Pas question donc pour Danièle Guenoun, présidente, de stigmatiser telle ou telle profession. Hélas, le constat s'avère terrifiant : manques de moyens, services sociaux et tribunaux débordés, et manque de formation des personnels, entraîne une dégradation constante et exponentielle de la situation.
« Certains juges n'ont même plus le temps d'étudier les dossiers sur lesquels ils doivent se prononcer », insiste Jacques-Henri Rousseau, vice-président. « Parfois ils fondent leurs décisions uniquement sur l'avis d'une assistante sociale parfois aussi débordée, sans considérer le reste des éléments. »

Des décisions qui se révèlent parfois lourdes de conséquences. « Comment admettre qu'un enfant équilibré soit retiré au milieu favorable qui le construit pour être replacé dans un univers indifférent, voire hostile, violent ou criminogène ? Comment admettre qu'un enfant heureux et bien traité soit retiré au parent bien-traitant pour être remis à un parent violent ou placé dans un foyer ou une famille d'accueil ? »
« On nous répond souvent que ce sont des cas factuels, isolés, qui ne représentent pas l'ensemble de tous les cas traités. C'est vrai ! Mais 1 + 1 + 1 + 1, cela finit par faire beaucoup de vies gâchées, s'insurge Danièle Guenoun. Il y a l'enfant, il y a les frères et sœurs, les grands parents, la famille... Tout le monde est touché lorsque de telles décisions sont prises. »
Un constat amer de ces bénévoles qui œuvrent depuis nombre d'années pour l'aide à l'enfance.
AVPE : 6 bis, rue du 20e-Chasseur. Tél. 06.58.78.83.51. Site Web : protection-enfance.org

Cor.NR : Pascal Blondiaux

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