Sur le campus du Docteur Faton

Samedi, lors du vernissage de l'exposition photographique à la Fabrique du Docteur Faton, dans le cadre du campus des étudiants, une trentaine d'artistes livraient leur regard, souvent décalé autour du thème des « Nouvelles Renaissances ». 

Les visiteurs ont découvert le remarquable triptyque « Revivre » de Btissam Lhassani présentant des femmes sortant de terre ou passant à travers les murs ; « Passage », une série de photos glaçantes évoquant la mort comme une porte donnant sur un ailleurs indéfini de Marguerite Besombes ; ou encore INVO, acronyme pour illustrations naïves d'une vision oppressante, de Violette Adèle, proposant des couples de photos constitués d'un grand édifice inquiétant face au regard perplexe ou angoissé de l'être humain.
Des œuvres majoritairement assez sombres, reflétant les préoccupations du moment, avec également « Diabolos » ou quand les ténèbres arrachent l'Homme à son humanité de Chiara Giuseli, ou une série de photos de Mariana N'Diaye faisant apparaître la Vierge dans des endroits désertés.

Impossible de passer sous silence les photos de Thomas Barbier, intitulées « The Masque » nous montrant un homme entièrement recouvert de masques et posant la question brûlante : « L'obligation sanitaire a-t-elle plus de légitimité que la liberté individuelle ? » D'autres photographes avaient cependant décidé de tenter une approche plus légère du sujet, en exposant comme Elodie Lacombe, Marion Esqueré, et Juliette Pavy une mosaïque de jardins accompagnés de leurs jardiniers.

Odile Andrieu, directrice artistique des Promenades, se réjouissait « d'une réussite artistique et humaine, avec une jeunesse enthousiasmante ». Sans oublier, bien sûr, de remercier « Roland Drover et Marion investis dans le domaine culturel ».

Pascal Blondiaux, pour la Nouvelle République

Photos : "Revivre" de Btissam Lhassani